Les chercheurs en quête de renseignements sur des Hullois nés avant septembre 1886 sont confrontés à l’absence de registres paroissiaux. Ces registres ont brûlé dans la conflagration du 5 juin 1888 appelée Feu du marché, qui a réduit en cendres l’église Notre-Dame-de-Grâce, son presbytère et 125 autres bâtiments. Les doubles des registres, entreposés au Palais de justice de Hull (aujourd’hui Gatineau), ont été détruits le 26 avril 1900 dans ce qu’on a convenu d’appeler le Grand Feu. Cependant, au moyen des registres de confirmation de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce, conservés à partir de 1888, il est possible de reconstituer une partie de la population hulloise des années 1870.

Selon un catéchisme du XIXe siècle, publié par Tolra et Simonet, à Paris, en 1897, et qu’étudiaient des enfants du Québec, « …la Confirmation est un sacrement qui communique au baptisé les dons du Saint-Esprit, pour le faire grandir en grâce et le fortifier dans la foi. Deux actions sont nécessaires pour former la Confirmation, l’imposition des mains et l’onction du Saint-Chrème […]. L’évêque d’abord étend les deux mains sur ceux qui vont être confirmés et qui sont à genoux et inclinés ; il appelle sur eux du haut du Ciel les SEPT DONS du Saint-Esprit. »

« Puis tous se présentent en ordre : l’évêque prend du du Saint-Chrème avec le pouce, et appelant chacun par son nom de baptême, ou un autre nom si l’on veut, il trace sur son front le signe de la croix en disant : JE TE MARQUE DU SIGNE DE LA CROIX ET JE TE CONFIRME PAR LE CHRÈME DU SALUT : AU NOM DU PÈRE ET DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT. AINSI SOIT-IL. Il frappe alors légèrement la joue du confirmé en disant : « La paix soit avec toi ! » Pendant ce temps le PARRAIN pour les garçons, la MARRAINE pour le filles, mettent la main sur l’épaule droite du confirmé, comme marque de protection. A côté de l’évêque est le CURÉ qui lui présente ses paroissiens et proclame les noms ; il porte le vase du Saint-Chrême. De l’autre côté, un PRÊTRE essuie les fronts avec du coton. Les ENFANTS, vêtus comme au jour de la première communion, se tiennent pieusement, ouvrant leur cœur à la grâce qui descend en eux. »